Jean-Marie Ellenberger, un architecte moderne

Présentation du livre

C’est son admiration pour le philosophe et écrivain français Paul Valéry (1871-1945) et, notamment, pour son texte Eupalinos ou l’Architecte (1923) qui a décidé de la vocation de Jean-Marie Ellenberger pour qui l’architecture est d’abord un émerveillement. Dans le contexte de la première moitié du XXe siècle, une nouvelle architecture de montagne se développe – ouverte à l’architecture moderne – et entre en contradiction avec l’architecture style chalet, attendue en montagne, telle la Tour Super-Crans à Crans-Montana. Ce grand voyageur, né à Berne le 20 avril 1913, se forme à l’Ecole technique supérieure de Genève et acquiert son diplôme de technicien du bâtiment (1931), puis étudie l’architecture à l’école des Beaux-Arts de Genève en 1932. Il poursuit ses études en 1935 à Paris où il effectue un stage chez un architecte inspiré par Le Corbusier.  » Nous étions tous un peu amoureux du Corbusier « , dira-t-il dans un entretien radiophonique (1987), lors du centenaire de la naissance de l’architecte de La Chaux-de-Fonds. A Genève, il multiplie les commandes : l’ancienne aérogare de Cointrin (1944-1949), avec Jean Camoletti, Jean-Jacques Honegger et Francis Quétant. En 1945, Ellenberger doit cependant interrompre le chantier afin d’être traité pour une tuberculose au Sanatorium genevois à Montana ; guéri, il le transformera. Tous les bâtiments construits ont entraîné une rupture avec les traditions du passé et sont aujourd’hui un patrimoine, qui mérite d’être mis en lumière, entre autres, ses églises révélant un sacré moderne.